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Seuls les humains sont sensibles à la beauté, pensent à l'avenir et ont la notion d'un Créateur

Art et beauté

“ Pourquoi les gens vouent-ils une telle passion à l’art ? ” s’interroge le professeur Michael Leyton dans son livre Symmetry, Causality, Mind (Symétrie, causalité, esprit). Comme il le fait remarquer, certains diront que les humains retirent un avantage indéniable d’activités mentales comme les mathématiques, mais quel est l’intérêt de l’art ? Et de rappeler qu’on se déplace de loin pour visiter des expositions ou assister à des concerts. De quel sens cet intérêt relève-t-il ? Dans le même ordre d’idées, partout dans le monde on voit les gens accrocher des photos ou des tableaux qui leur plaisent aux murs de leur maison ou de leur bureau. Et que dire de la musique ? La plupart d’entre nous sommes sensibles à un style de musique, que nous aimons écouter chez nous ou en conduisant. Pourquoi ? Ce n’est manifestement pas parce que la musique aurait contribué autrefois à la survivance du plus adapté. Pour le professeur Leyton, “ l’art est peut-être le phénomène le plus inexplicable de l’espèce humaine ”.

Pourtant, nous savons tous que notre sensibilité à l’art et à la beauté contribue à ce que nous nous sentions “ humains ”. Un animal peut s’asseoir au sommet d’une colline et regarder les couleurs du ciel, mais est-il touché par la beauté en tant que telle ? Un torrent de montagne qui miroite au soleil, une forêt tropicale humide dans sa prodigieuse diversité, une plage bordée de palmiers, le velours noir d’un ciel constellé : qui d’entre nous reste indifférent à pareils spectacles ? Leur beauté nous émeut et agit sur notre moral. Comment l’expliquer ?

Pourquoi cette attirance innée pour des choses qui, en fait, contribuent si peu à notre survie ? D’où tenons-nous ce sens de l’esthétique ? Si l’on écarte l’idée d’un Créateur qui aurait implanté ces valeurs en l’homme au départ, ces questions restent sans réponse. Et cela vaut aussi pour la beauté des qualités morales.

Les valeurs morales

Beaucoup voient dans les belles actions la forme de beauté suprême. Partout dans le monde, la fidélité à des principes même sous la persécution, l’abnégation pour soulager la souffrance d’autrui ou le pardon accordé à un offenseur sont des actes qui font vibrer la fibre morale de personnes réfléchies.

Nous savons tous que si certains individus, et même des groupes entiers, méprisent ou piétinent les principes moraux élevés, ce n’est pas le cas de la majorité. D’où viennent ces valeurs morales qu’on retrouve presque partout et à toutes les époques ? S’il n’existe pas de Source de la moralité, pas de Créateur, la notion du bien et du mal est-elle tout bonnement une invention de l’homme, un fruit de la société humaine ? Voyez le meurtre, par exemple. La plupart des individus et des communautés le jugent mauvais. Mais mauvais par rapport à quoi ? Manifestement, il y a un sens moral qui imprègne la société humaine en général et qui se retrouve dans les lois de nombreux pays. D’où vient cette norme morale ? Ne serait-ce pas un Créateur intelligent et possédant des valeurs morales qui aurait doté les humains de la conscience, de cette éthique intuitive ?

Vous pouvez réfléchir à l’avenir et faire des projets

La faculté d’envisager l’avenir est une autre facette de la conscience humaine. À la question de savoir si les humains possèdent des traits distinctifs des animaux, le professeur Richard Dawkins a répondu que l’homme présente effectivement des qualités uniques. Il a mentionné “ l’aptitude à planifier grâce à une anticipation consciente où intervient l’imagination ”. Et d’ajouter : “ En matière d’évolution, l’avantage à court terme a toujours été la seule chose qui compte ; l’avantage à long terme n’a jamais compté. Il n’a jamais été possible que quelque chose évolue si c’était préjudiciable à l’intérêt immédiat, à court terme, de l’individu. Pour la toute première fois, il y a au moins certaines personnes qui sont capables de dire : ‘ Oublions l’avantage à court terme que peut procurer l’abattage de cette forêt ; y a-t-il un avantage à long terme ? ’ Je pense que c’est là quelque chose de vraiment nouveau et d’unique. ”

D’autres chercheurs confirment que l’aptitude humaine à planifier consciemment et à long terme est sans équivalent. Le neurophysiologiste William Calvin a écrit : “ Hormis la préparation hormonale de l’organisme aux rigueurs hivernales et à la période de reproduction, les animaux ne semblent pas prévoir l’avenir plus de quelques minutes à l’avance. ” Les animaux sont capables de faire des réserves de nourriture avant la saison froide, mais il n’y a dans cette activité ni réflexion ni planification. Les humains, eux, réfléchissent à l’avenir, et même à l’avenir lointain. C’est ce que font les savants qui imaginent ce que sera l’univers dans plusieurs milliards d’années. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi l’homme, si différent de l’animal, est capable de penser à l’avenir et d’élaborer des projets ?

Des humains, la Bible dit : “ Même les temps indéfinis, [le Créateur] les a mis dans leur cœur. ” La Bible du Semeur rend ce passage ainsi : “ Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. ” (Ecclésiaste 3:11). Nous nous servons quotidiennement de cette faculté si particulière, y compris dans des gestes aussi banals que celui qui consiste à nous regarder dans une glace et à imaginer à quoi nous ressemblerons dans 10 ou 20 ans. Nous confirmons aussi les paroles d’Ecclésiaste 3:11 lorsque nous arrêtons notre pensée, même furtivement, sur la notion de l’infini, que ce soit dans le temps ou dans l’espace. Le seul fait que nous ayons cette aptitude s’harmonise avec l’idée d’un Créateur ayant implanté ‘ le sens de l’éternité dans l’être humain ’.

Attirés vers un Créateur

Bien des gens ne se satisfont pas de s’émouvoir à la beauté, de faire du bien à leurs semblables et de réfléchir à l’avenir. “ Bizarrement, observe le professeur Stephen Evans, même dans nos moments les plus chers, les plus heureux, ceux où nous nous sentons aimés, nous avons souvent l’impression qu’il nous manque quelque chose. Nous nous rendons compte que nous voulons plus, sans savoir ce qu’est ce plus. ” De fait, à la différence des animaux avec qui ils partagent la vie sur cette planète, les humains, conscients, ressentent un autre besoin.

“ La religion est profondément enracinée dans la nature humaine ; elle est présente dans toutes les couches socioéconomiques. ” Telle est la conclusion à laquelle est arrivé le professeur Alister Hardy, qui a fait un compte rendu de ses travaux dans son livre The Spiritual Nature of Man (La nature spirituelle de l’homme). Voilà qui confirme ce que beaucoup d’autres études avaient déjà établi : l’homme a le sens du divin. L’athéisme est le fait d’individus, mais jamais de nations entières. On relève ce constat dans un ouvrage : “ La quête religieuse du sens [...] se rencontre dans toutes les cultures et à toutes les époques depuis l’apparition du genre humain. ” — Is God the Only Reality ?

D’où nous vient cette conscience apparemment innée de l’existence de Dieu ? Si l’homme n’était que le fruit d’un assemblage accidentel d’acides nucléiques et de protéines, pourquoi ces molécules auraient-elles développé une sensibilité à l’art et à la beauté, une dimension religieuse et le sens de l’éternité ?

Pour le professeur John Eccles, la thèse évolutionniste de l’existence de l’homme “ pèche dans un domaine capital. Elle ne peut rendre compte de l’existence de chacun de nous en tant qu’être unique et conscient de ce qu’il est ”. Plus on en apprend sur le fonctionnement du cerveau et de l’esprit humain, mieux on comprend pourquoi des millions de personnes voient dans la conscience que l’homme a de son existence l’intervention d’un Créateur qui se soucie de nous.

 

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