La dyslexie : définition
Un dictionnaire définit la dyslexie comme un “ trouble de la capacité de lire ”. Souvent considérée comme un trouble de la lecture, la dyslexie se traduit par beaucoup d’autres signes.
Ce mot français vient du grec dys, qui signifie “ difficulté avec ”, et lexis, “ mot ”. La dyslexie se manifeste par des problèmes avec les mots et le langage, mais aussi par des difficultés à classer les choses dans le bon ordre : par exemple, les jours de la semaine ou les lettres d’un mot. D’après le docteur Harry Chasty, de l’Institut de recherche sur la dyslexie en Grande-Bretagne, il s’agit d’une “ perturbation de l’organisation qui altère la mémoire à court terme, la perception et l’habileté manuelle ”. Il n’est donc pas surprenant que les gens atteints de dyslexie éprouvent un sentiment d’échec.
En Grande-Bretagne, une personne sur dix souffre de dyslexie. Le manque de compréhension dont elles sont l’objet ne fait qu’ajouter à leur sentiment d’échec.
Quelles sont les causes de la dyslexie ?
Une mauvaise vue est souvent à l’origine de difficultés d’apprentissage. Que l’on corrige ce défaut et la dyslexie disparaît. Une faible proportion de ceux qui ont des difficultés d’apprentissage de la lecture se sont aperçus qu’ils se concentrent mieux sur les mots quand ils placent sur le texte une fine feuille de plastique en couleur. D’autres ne constatent aucune amélioration.
Des chercheurs ayant remarqué que ce trouble est héréditaire dans certaines familles proposent une explication génétique. De fait, la revue New Scientist a parlé récemment d’une recherche “ exploitant le rapport connu entre les gènes impliqués dans les maladies auto-immunes, telles que la migraine et l’asthme, et ceux responsables de la dyslexie ”. Les dyslexiques et leurs proches étant davantage sujets aux maladies auto-immunes, les scientifiques pensent que les gènes de la dyslexie se trouvent dans la région du génome où logent les gènes de ces maladies. Cependant, comme le fait remarquer le spécialiste du comportement Robert Plomin, les chercheurs “ n’ont identifié qu’une zone chromosomique, pas le gène de la dyslexie ”.
On appelle cervelet la partie du cerveau qui contrôle la posture, l’équilibre et la coordination. Selon certains scientifiques, il jouerait aussi un rôle dans la pensée et le langage. Notons au passage que des chercheurs de l’université de Sheffield, en Angleterre, ont mis au point un test pour la dyslexie comprenant des exercices d’équilibre et de coordination. Ils sont arrivés à la conclusion que des lésions au cervelet poussent les zones saines du cerveau à compenser. Les enfants n’ont généralement aucun mal à garder l’équilibre lorsqu’on leur demande de rester debout, un pied devant l’autre, les bras tendus. Mais qu’on leur bande les yeux, et les enfants dyslexiques vacilleront beaucoup plus, car ils se fient considérablement à leur vue pour garder l’équilibre.
D’autres soulignent que le cerveau des enfants dyslexiques présente des différences anatomiques. Normalement, la partie arrière de l’hémisphère gauche du cerveau est légèrement plus grosse que celle de l’hémisphère droit, alors que chez un dyslexique, les deux parties semblent avoir la même taille. D’autres encore affirment avoir observé un défaut d’organisation des cellules nerveuses dans la zone du langage.
Quelles que soient les causes physiques de la dyslexie, comment aider ceux qui en souffrent ? (Voir les onglets en haut de page)